19 MAI 2024 – La semaine ne pouvait pas mieux commencer. Un nouveau logement avec une chambre rien qu’à moi, une cuisine équipée d’un four (à moi les légumes grillés au four) et une étagère où toutes mes affaires rentrent : que demander de plus ? D’accord, je partage les espaces communs avec deux autres colocataires, mais elles sont super sympas et m’ont très bien accueilli. En plus, l’appart n’est pas loin du centre-ville et cerise sur le gâteau, j’ai un arrêt de ferry pas loin. Ce qui veut dire que je peux rentrer chez moi non pas en métro, mais en bateau. Elle n’est pas cool la vie ?
Lundi, pause bien méritée dans les candidatures pour aller voir des koalas. Mes frères et sœurs m'avaient offert pour mon anniversaire une croisière et une visite du Lone Pine Sanctuary. Départ 9h du centre de Brisbane sous un ciel sans nuage et un soleil qui chauffe déjà. Je dois dire que les berges de la Brisbane River sont assez incroyables. Beaucoup de verdures, et des maisons de taille plutôt modestes (ceci est un mensonge : imaginez les belles maisons du Vésinet avec une piscine, un bateau et un beau jardin en plus). Bilan de la journée : je peux désormais dire que j’ai vu des kangourous, des wombats ET des koalas (je suis officiellement une Australienne baptisée). Malheureusement pour moi, Wickham le crocodile était en journée spa, je devrais donc repasser pour faire sa connaissance.
Mardi, retour dans le monde réel. Et qui dit nouvelle maison, veut aussi dire nouvelle routine. Sans boxe internet et n'ayant pas un forfait internet mirobolant, j'ai décidé d'aller bosser à la bibliothèque. Le programme reste néanmoins le même : candidatures en ligne le matin et tour des boutiques/restaurants/hôtels l'aprèm. L'honnêteté doit m'obliger à dire que la motive m'avait défaut cette semaine et que je n'ai pas été très productive. Faut dire que le temps commence à être long. Et puis encore une fois, ce n’est pas comme chercher du boulot depuis Paris, où je peux facilement voir mes potes et ma famille. Je me suis bien fait quelques amis ici, mais ce n’est pas tout à fait la même chose.
Alors pour rebooster un peu mon moral, j’ai organisé une excursion avec 2 amies sur une île au sud de Brisbane. Enfin organiser est un bien grand mot, j’ai checker la météo et proposé de partir samedi matin tôt. Après 1h20 de train et 25 minutes de ferry, nous voilà débarquant à Stradbroke Island (Straddie pour les intimes). Et je dois dire que la journée a été incroyable ! Pas un nuage à l’horizon, pas un pet de vent et du soleil à gogo. Et une compagnie de plus agréable : ma roomie Coréenne dont je vous ai parlé la semaine dernière et une Japonaise qu’elle avait rencontré à l’auberge de jeunesse. Le mot de la journée fut « Waouh » : waouh le bébé kangourou vu sur le bord d’une route, waouh la plage qui s’étend à perte de vue, waouh les vagues.
Quand on est arrivées sur la plage, il y avait plein de panneaux avertissant d’une baignade interdite. Est-ce que ça m’a empêché d’y aller ? Non. Est-ce que je me suis fait reprendre par les équipes de sauvetage ? Oui. Mais c’était tellement agréable. La température de l’eau était incroyablement chaude pour un début d’hiver (croyez-en l’expérience d’une Bretonne). Ça en était presque décevant, aucun challenge à entrer dans l’eau, aucun frisson. J’aurais presque pu me croire sur la plage du Sillon à Saint-Malo tellement il y avait de vagues et de rouleaux.
Sur le chemin du retour, on a pu assister au coucher du soleil. Les couleurs étaient tout simplement magnifiques. D’abord un mélange de rose, puis des teintes plus rouges une fois que le soleil avait disparu. Et malheureusement pas de rayon vert. Eh non, il va valoir que j’attende d’être sur la côte Ouest pour avoir cette chance. Mais pas de panique, c’est prévu.
Le programme de dimanche n’a rien de palpitant : repos, lecture et encore repos. En fin de journée, je suis quand même allée retrouver une autre amie coréenne au Eat Street Northshore, un marché de nuit qui propose des stands de nourriture du monde entier. Ça n’allait pas très fort pour elle. Elle s’est faite virée quelques jours auparavant et envisage sérieusement de rentrer en Corée. En même temps, quand on nous parle de PVT à l’autre bout du monde, on nous présente toujours ça comme un rêve, une aventure magique, incroyable. Sans mentionner que trouver un travail s’avère parfois difficile, et que oui, on peut perdre son emploi du jour au lendemain. Alors j’ai essayé de la soutenir comme je pouvais, mais ça me brise le cœur de la voir repartir chez elle sans pouvoir profiter davantage de l’Australie avec elle.
Incroyable mais vrai : Est-ce que nous avons attendu notre bus une heure parce que celui d’avant été passé plus tôt que prévu ? 20 minutes d’avance, vous y croyez vous ? Est-ce que cela nous a empêché de voir le coucher de soleil ? Hell no !
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