top of page

WEEK 12 - Entre parenthèses

Photo du rédacteur: CélineCéline

Dernière mise à jour : 23 nov. 2024


L'ETANG - Juin 2024
Entre parenthèses
 

09 JUIN 2024 – Je n'ai pas été complètement honnête avec vous la semaine dernière. Si j'ai passé de super moments avec mes potes et les colocs à découvrir de nouveaux restos (on ne le dira jamais assez, mais la bouffe, c'est la vie), j'ai aussi appris une nouvelle difficile. L’état d’un de mes proches en France se dégradait.

Et j'avais beau savoir depuis des mois qu'elle peut partir à tout instant, j'avais beau me dire que j'étais prête, la réalité m'a voté rattraper.


La réalité, c'est que la nuit de samedi à dimanche a été courte.

La réalité, c'est que j'ai chialé pendant toute la journée de dimanche. J'ai chialé dans le bus (Oui, encore les transports. Je vous jure, vous devriez essayer), j'ai chialé au téléphone avec l'assurance, j'ai chialé sur les quais ensoleillés de Brisbane.

La réalité, c'est qu'être à distance dans ces circonstances, c'est difficile. C'est dur d'être dans un autre fuseau horaire et d'avoir les infos en décaler. Sans pouvoir faire grand-chose de plus que d'attendre les dernières nouvelles.

La réalité, c'est que ne pas pouvoir être auprès de la famille m'a été insupportable. Trouver les bons mots n'est pas facile, surtout quand parfois tout ce qu'il y a à faire, c'est se serrer dans les bras (une tape sur l'épaule pour ceux qui sont mal à l'aise avec les démonstrations affectives).

 

J'ai mis du temps avant de prendre conscience de la nouvelle, lundi à mon réveil. Il m'a fallu quelques heures pour m'autoriser à ressentir de la tristesse, mais aussi une forme de soulagement de me dire qu'elle était partie entourée de la famille et sans souffrir.

 

Lundi soir, j’ai donc sauté dans avion direction Paris. Et je dois dire que ces 24 heures de vol ont été les plus longues heures de ma vie.

24 heures pendant lesquelles plein de choses se mélangent dans ma tête : la honte et la culpabilité de dépenser autant d'empreinte carbone pour être présente à l'enterrement, la tristesse d’avoir perdu un être cher, la joie de bientôt pouvoir serrer mes proches dans mes bras, le stress du trajet...

24 heures pendant lesquelles je n’ai rien pu faire d’autres qu’attendre d’arriver.

24 heures sans arriver à me concentrer sur un film, un livre ou une série.

24 heures sans parvenir à dormir non plus.


Cela aura été une semaine intense et chargée en émotions, où je retiendrais surtout :

Les retrouvailles avec les potes autour d’un café qui font chaud au cœur,

Les soirées entre frères et sœurs, autour du brasero, à refaire le monde, où à 10h du soir il fait encore jour,

Le chant familier des oiseaux dans le jardin de mes parents (qui n'est définitivement pas le même qu'en Australie),

Les repas familiaux avec toujours plus de vin et de nourriture qu’il n’en faut.

 

J'ai d'autant plus chéri ces moments que je savais mon départ imminent. J'étais consciente que je ne serais pas là pour le déménagement de la petite sœur, le week-end familial dans le Jura, les prochains anniversaires....

 

9 vues0 commentaire

Posts récents

Voir tout

Comments


bottom of page